- 12 octobre 2025
Dans cet épisode, deux militant.e.s s’interrogent sur les liens entre semences et questions décoloniales. D’un point de vue théorique d’abord : montrant une continuité entre la captation du vivant par les empires coloniaux et le fonctionnement actuel des institutions internationales, censées préserver ce patrimoine mondial mais en fait largement soumises à l’agro-industrie des pays du Nord.
A la fois outil de production pour des millions de paysan.nes à travers le monde ; objet culturel et identitaire par les usages, les recettes, les traditions qu’elles véhiculent et symbole d’une biodiversité de plus en plus menacée ; les semences sont au cœur de multiples enjeux politiques.
Dans cet épisode, deux militant.e.s s’interrogent sur les liens entre semences et questions décoloniales. D’un point de vue théorique d’abord : montrant une continuité entre la captation du vivant par les empires coloniaux et le fonctionnement actuel des institutions internationales, censées préserver ce patrimoine mondial mais en fait largement soumises à l’agro-industrie des pays du Nord.
Puis, après un détour par les exemples irakiens, syriens et palestiniens, montrant la violence avec laquelle ces semences continuent d’être convoitées, les auteur.ices proposent quelques pistes de luttes concrètes, notamment portées par un jeune collectif en lutte pour la décolonisation des semences dont iels font partie, et différentes fermes militantes en Europe et au Moyen-Orient.
Il sera alors question de réclamer les variétés de semences paysannes aux banques de semences comme l’ont été les œuvres d’art aux musées européens, de documenter l’histoire de cette captation et ses formes contemporaines, de faire en sorte que ces semences retrouvent les champs des pays dont elles sont issues et ceux des diasporas en exil. Enfin, il s’agit de faire émerger de nouvelles questions politiques, de nouvelles solidarités et de nouveaux espaces de luttes aux carrefours des problématiques agricoles et décoloniales.