- 21 mars 2022
« Nous ne venons pas de nulle part, nos cantines populaires autogérées s’inscrivent
dans une longue tradition de luttes et de résistances. Si la Commune libre de Paris a
pu tenir 72 jours, c’est grâce aux cantinières. Il y avait bien sûr aussi des hommes,
mais c’est essentiellement les femmes qui ont nourri les barricades. »
La plupart des femmes photographiées au camp de Satory à Versailles pendant la
semaine sanglante étaient des cantinières, de celles que Louise Michel comptait
sans hésiter parmi « ces braves au coeur tendre que Versailles appelait des
bandits ».
A l’occasion du 150e anniversaire de la Commune de Paris, c’est elles que nous
avons décidé de mettre à l’honneur, en rappelant leur importance vitale durant ces
72 jours et nuits de lutte, de débats, de barricades, de festins, d’utopie…
Les origines des vivandières sont impossibles à cerner avec précision.
Historiquement, les épouses voyageaient avec les armées, et avant 1700, les
armées avaient souvent plus de femmes et d’enfants que de soldats...